Action
Titre négociable représentant la propriété d’une fraction du capital d’une société (Société anonyme ou en commandite par action). Le propriétaire dispose de plusieurs droits : droit à l’information sur la marche de la société, droit de vote aux assemblées d’actionnaires, droit aux dividendes (bénéfices). Le titulaire d’un titre devient alors actionnaire et il partage les risques de la société à hauteur de son investissement. En effet, le porteur d’une action court le risque total de l’entreprise. Il ne perçoit aucun revenu si l’entreprise va mal et en cas de liquidation l’actionnaire passe après le créancier dans la répartition du produit de la vente des actifs, autrement dit la plupart du temps, il ne peut rien récupérer.
Actionnaire
Personne physique ou morale liée à la société non pas par le contrat de société mais par la détention d’une action (titre négociable).
AMF (Autorité des Marchés Financiers)
Autorité boursière unique, créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003 résultant de la fusion de la COB (Commission des Opérations de Bourse), du CMF (Conseil des Marchés Financiers) et du CDGF (Conseil de Discipline de la Gestion Financière), et ayant pour mission de veiller : • à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et de tout autre placement donnant lieu à appel public à l’épargne • à l’information des investisseurs • au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers. L’AMF dispose d’un pouvoir réglementaire, de contrôle et de sanction.
Bourse
Parallèlement au système bancaire la bourse constitue un des circuits de financement de l’économie. Elle est un lieu de rencontre entre l’offre et la demande (généralement d’un produit financier type action, obligation, etc…). La bourse est caractérisée par un système organisé de cotation. Elle permet une finance desintermédiée c’est à dire où les agents ayant un excédent de liquidité investissent directement dans l’entreprise, sans l’intermédiaire du système bancaire. Elle permet aux sociétés privées et publiques, aux collectivités locales et à l’Etat de se procurer des fonds pour financer leurs investissements en faisant appel aux épargnants. Le fonctionnement de la Bourse de Paris est assuré par Euronext.
Business Angel
Un Business Angel est une personne physique qui investit son propre argent dans une entreprise innovante à fort potentiel et qui met à disposition de cette entreprise ses compétences, son expérience, son réseau relationnel et une partie de son temps.
Business-Plan
Projection commerciale et comptable d’une entreprise qui se crée et qui a pour objet de présenter aux potentiels investisseurs les perspectives de croissance de la société. C’est également un outil de gestion interne pour le management ou la planification.
CAC 40
« CAC » signifie Cotation Assistée en Continu. Principal indice de la Bourse de Paris reflétant la performance de 40 valeurs sélectionnées en fonction de leur capitalisation, de leur flottant et de leur liquidité. Sa composition est révisée trimestriellement par le Conseil Scientifique des Indices. Lancé le 15 juin 1988 (base 1000 au 31 décembre 1987) à la Bourse de Paris, il est le baromètre de l’évolution des actions françaises, au même titre que le Dow Jones à New York. Il est à la fois un instrument de mesure du comportement du marché et un instrument de comparaison très utile pour les professionnels de la gestion.
Capital–risque
Activité de sociétés spécialisées dans l’apport de fonds propres à des entreprises nouvelles n’ayant pas accès au marché boursier. Elles s’impliquent en général dans la gestion de l’entreprise à laquelle elles ont apporté leur concours. C’est une activité à haut risque et à rendement très élevé en cas de réussite. Le principe de l’investissement en capital-risque est la prise de participation minoritaire dans de jeunes entreprises nouvellement créées à fort potentiel de croissance.
Certificats d’investissement
Les certificats d’investissement sont créés par augmentation de capital et résultent du démembrement de l’action avec d’un côté les certificats d’investissement: actions sans droit de vote et de l’autre, des certificats de droit de vote. Les certificats d’investissements ont été intégrés à la catégorie plus générale des actions de préférence.
CIGALES
Un club CIGALES (Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire) est une structure de capital risque solidaire mobilisant l’épargne de ses membres au service de la création et du développement de petites entreprises locales et collectives (SARL, SCOP, SCIC, SA, association,…).Les cigales sont au carrefour de l’épargne de proximité, de l’épargne éthique et de l’épargne solidaire. Le site officiel
Club d’investissement (en bourse)
Le principe de fonctionnement des clubs d’investissement est la mise en commun, par un groupement de 5 à 20 personnes, d’une épargne, afin de constituer et de gérer un portefeuille de valeurs mobilières, en investissant une cotisation mensuelle. Aidimm a créé son propre Club d’investissement, le premier du genre « Sharia-Compliant ». Le club s’appelle E-CIA (ETIQ-Club d’Investissement Aidimm)
Contrat Musharaka moutanaqissa (dégressive)
Ce contrat peut être utilisé pour l’achat d’immobilier. La part de l’institution financière dans le bien loué diminue avec les paiements de capital que le client effectue en sus du paiement des loyers, l’objectif étant, à terme, le transfert de propriété du bien (ou du capital de la société) au client. La SCI du droit français se prête facilement à ce genre de montage pour le transfert de propriété progressive de biens immobiliers.
Crédit-Bail
Technique de crédit dans laquelle le prêteur offre à l’emprunteur la location d’un bien, assortie d’une promesse unilatérale de vente, qui peut se dénouer par le transfert de la propriété à l’emprunteur. Cette technique fait, en France, l’objet d’une réglementation législative explicite. Le crédit-bail est donc un contrat de location d’une durée déterminée, passé entre une entreprise (industrielle ou commerciale) et une banque ou un établissement spécialisé, et assorti d’une promesse de vente à l’échéance du contrat. L’utilisateur n’est donc pas juridiquement propriétaire du bien mis à sa disposition pendant la durée du contrat.
Dividende
Revenu versé par l’entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (certaines sociétés versent un acompte sur dividende). Le montant du dividende est proposé par le Conseil d’Administration en Assemblée générale Ordinaire et voté par les actionnaires. Celui-ci peut être payable en numéraire ou en actions. Dans l’hypothèse où il est payé en numéraire, il peut être versé par prélèvement sur le bénéfice ou sur les réserves s’il est insuffisant.
Epargne
Epargner est un choix d’allocation des revenus qui revient à différer la consommation dans le temps. L’épargne constitue donc la part du revenu des ménages qui n’est pas consacrée immédiatement à la satisfaction d’un besoin mais qui est mise en réserve en vue d’une dépense future. Dans une acception plus large, elle désigne tout comportement qui inclut un sacrifice dans l’espoir d’obtenir un meilleur rendement futur.
Fatwa
En droit musulman, c’est un avis juridique donné par une autorité religieuse à propos d’une question nouvelle ou d’un cas ambigu
FCPI
Le Fond Commun de Placement dans l’Innovation est un produit d’épargne publique bénéficiant d’avantages fiscaux particulièrement attrayants pour les particuliers. C’est une variété de Fonds Communs de Placement à Risques (FCPR) qui a vocation à investir à 60 % de ses fonds dans des entreprises innovantes non cotées.
FCPR
Le Fonds Commun de Placement à Risques (FCPR) est un OPCVM qui doit investir une partie des fonds dans des entreprises non cotées.
Finance
La finance est une section de l’économie (en tant que science) et en même temps un secteur de l’activité économique. La finance concerne en tant qu’activité et en tant que domaine d’étude, des façons dont les individus, les entreprises et autres organismes, obtiennent, répartissent et utilisent les ressources monétaires au fil du temps, en tenant compte des rendements et risques (couple risque/rendement) liés à leurs projets. Le verbe financer veut dire fournir des fonds pour cela. Elle s’intéresse donc aux différents acteurs et à la façon dont ils atteignent leurs objectifs par l’utilisation d’outils financiers dédiés. La finance directe correspond à une situation dans laquelle les agents économiques ayant des excédents de capitaux financent directement les agents ayant des besoins de financements, les intermédiaires financiers jouent alors un rôle de conseil et de placement. Dans une situation de finance indirecte, les intermédiaires financiers achètent les titres émis par les entreprises et, pour se financer, émettent eux-mêmes des titres auprès des épargnants. Le monde financier sert alors d’écran entre demandeur et pourvoyeurs de capitaux. Ce secteur d’activité comprend notamment la banque, l’assurance et les bourses, l’immobilier, sans oublier les budgets publics.
Finance Islamique
Le système financier islamique est régi par des principes religieux, tirés de la Shari’a (Coran et Sunna), et faisant référence à des valeurs morales. La finance islamique exhorte ainsi à une gestion du patrimoine et à un système financier plus éthique prenant source sur une conception différente du travail, de l’argent et des contrats commerciaux. Justice, équité, partage des pertes et des profits entre les parties contractes, sont les éléments qui caractérisent particulièrement la finance islamique. Elle rejette l’idée d’une rémunération fixe, déconnectée de la rentabilité de l’actif financé, le recours à l’intérêt est donc exclu. L’obligation principale d’une transaction financière, doit se fonder sur un actif tangible, lui-même dépendant d’un secteur d’activité, respectant les interdits religieux, afin de permettre le partage des pertes et profits que cet actif génère.
FIP (Fonds d’Investissement de Proximité)
Les Fonds d’Investissement de Proximité sont des OPCVM dont l’actif est investi pour au moins 60% dans des PME régionales. Ces nouveaux Fonds d’Investissement de Proximité ont été lancés pour répondre au manque de fonds propres des entreprises régionales, assurer leur pérennité et celle des emplois. Ouverts aux investisseurs institutionnels (privés et publics) et aux particuliers (réduction immédiate d’impôts de 25 % des sommes investies), ils offrent aux PME régionales des opportunités de développement tout en dynamisant l’économie locale.
Fonds de Private Equity
Fonds d’investissements qui ont pour objectif d’investir dans des sociétés qu’ils ont sélectionnées selon certains critères. Ils sont le plus souvent spécialisés suivant l’objectif de leur intervention: fonds de capital–risque, fonds de capital développement, fonds de LBO qui correspondent à des stades différents de maturité de l’entreprise.
Forward
Signifie en anglais à terme. Un contrat forward est un contrat à terme, de gré à gré.
Futures
Dans la catégorie des contrats à terme, il s’agit d’un engagement ferme d’acheter ou de vendre une quantité convenue d’un actif à un prix convenu et à une date future convenue.
Gharar
On peut traduire ce terme arabe par l’aléa ou l’incertitude. Le Gharar se manifeste lorsque l’objet d’un contrat est ambigu, incertain ou dépendant d’événements futurs non maîtrisables Un contrat contenant un évènement incertain sera considéré non-conforme aux principes de la finance islamique. Le contrat d’assurance commerciale (voiture, habitation, etc..) est jugé illicite par les savants musulmans.
Hadith
Linguistiquement signifie conversation ou récit, il désigne les actes et les paroles du prophète Mohamed (paix et bénédictions sur lui), qui furent d’abord transmis oralement par une chaîne ininterrompue de transmetteurs, puis rassemblés et consignés dans des recueils. Les plus importants furent constitués au IXe siècle (IIIème siècle de l’islam). Les Hadiths sont une source de règles et d’enseignements pour le musulman, ils viennent compléter et préciser le sens du message Coranique.
Ijara (contrat)
C’est un contrat de location pure dans lequel une institution financière achète un équipement ou une propriété et le loue à un particulier ou une entreprise qui effectuera des paiements périodiques tout au long du contrat. Souvent par simplification de langage le terme Ijara désigne le contrat d’Ijara wa iktina.
Ijara wa Iqtina’ (contrat)
Ce contrat est similaire à l’ijara (location) mais inclut une promesse d’achat ou une option du bien de la part du client à la fin du contrat. Il s’approche donc en droit français à un crédit-bail pour les professionnels ou à une LOA pour les particuliers.
Ijma’
Consensus de savants (oulémas), l’ijma, est une des sources du droit musulman.
Ijtihad
Effort d’interprétation de la Shari’a (de réflexion et de recherches) effectué par un juriste musulman qualifié (ouléma) soit pour extraire une loi ou une prescription de sources scripturaires peu explicites, soit pour formuler un avis juridique circonstancié en l’absence de textes de référence dans les sources de la loi musulmane (Le Coran et les Hadiths).
Indice boursier
Panier d’actions dont les variations sont supposées refléter le plus fidèlement possible les fluctuations de l’ensemble de la bourse sur laquelle sont cotées ces valeurs. Certains indices, du fait de leur construction, reflètent fidèlement les variations de leur bourse (S&P 500, SBF 120), d’autres le font moins fidèlement (Dow Jones). Les indices boursiers reflètent l’évolution d’un marché ou d’un secteur et représentent la moyenne (simple ou pondérée) des cours de l’échantillon des valeurs qui le composent.
Investissement
Investir revient à engager de l’argent dans un projet, en renonçant à une consommation immédiate et en acceptant un certain risque, pour accroître ses revenus futurs et ainsi générer des profits. La décision d’investir est fonction de l’information disponible et de la compréhension du système, des responsabilités gouvernementales et des risques.
Istisna’ (contrat)
Contrat d’entreprise en vertu duquel une partie (Moustasni’i) demande à une autre (Sani’i) de lui fabriquer ou construire un ouvrage moyennant une rémunération payable d’avance, de manière fractionnée ou à terme. C’est un contrat utilisé particulièrement dans le secteur industriel. Exception à l’interdiction du gharar, il s’agit d’une variante qui s’apparente au contrat salam à la différence que l’objet de la transaction porte sur la livraison, non pas de marchandises achetées en l’état, mais de produits finis ayant subi un processus de transformation. Les biens doivent être manufacturables, l’objet, la date et le lieu de livraison doivent être déterminés dans le contrat.
LBO – Leveraged Buy Out
Un LBO ou Leveraged Buy Out est le rachat des actions d’une entreprise financé par une très large part d’endettement. Concrètement, un holding est constitué, qui s’endette pour racheter la cible. Le holding paiera les intérêts de sa dette et remboursera celle-ci grâce aux dividendes réguliers ou exceptionnels provenant de la société rachetée.
LoA – location avec option d’achat
La location avec option d’achat est un contrat de location qui permet au locataire d’acheter le bien loué à une date et à un prix déterminés dans le bail. En général les valeurs d’option sont fixées pour chaque mois qui suit la première année de location Le locataire lève alors l’option d’achat. Il peut céder son option à un tiers.
Love Money
« L’argent des proches » ou « l’argent de ceux qui m’aiment bien ». Cette expression désigne l’argent apporté par la famille, les parents, le voisinage et les amis à un proche pour l’aider à « créer une entreprise ». Cet apport financier ne s’effectue pas sous la forme d’un prêt car il ne constitue pas une dette à rembourser. Il s’agit d’une participation au capital de la société: les investisseurs de proximité deviennent actionnaires de la société. Ils peuvent ainsi bénéficier des réductions fiscales accordées pour les investissements dans les PME non cotées. Site officiel : www.love-money.org
Marché de gré à gré
Sur un marché de gré à gré – ou Over The Counter (OTC) hors Bourse – l’interaction est bilatérale. Les participants font des offres de prix (cotations) et les trades se font si un vendeur trouve un acheteur au prix proposé: ont dit que « les ordres suivent les prix ». Les opérations y sont souvent moins standardisées et moins normalisées ou dans un cadre réglementaire plus souple qu’un marché organisé.
Marché financier
Le marché financier a pour fonction l’intermédiation entre l’épargne (l’offre de capitaux) et l’investissement (la demande de capitaux). Des instruments financiers servent de support aux transactions arrangées par les opérateurs (banques, sociétés financières et autres institutions spécialisées) pour satisfaire les besoins des épargnants et des investisseurs. Les marchés financiers se composent d’un marché boursier (actions et obligations), d’un marché monétaire et de change, d’un marché des taux d’intérêt, d’un marché des matières premières et d’un marché des produits dérivés.
Marché organisé
Sur un marché organisé (ou en Bourse), l’interaction est multi-latérale et centralisée dans un carnet d’ordres. Les participants communiquent leurs ordres de façon anonyme. Les prix sont déterminés en fonction des ordres entrés: on dit que « les prix suivent les ordres ». Le marché fonctionne généralement en continu, et toute l’information disponible est accessible simultanément par tous les participants: le marché est transparent. Tous les acteurs n’ont pas accès à ce type de marché: seuls participent à la négociation les intermédiaires agréés, qui sont par exemple en France les « sociétés de Bourse » pour le marché des titres. Ces sociétés de Bourse jouent donc le rôle de courtiers pour les clients finaux. Après la négociation, tous les ordres sont transmis à une chambre de compensation garante de la bonne fin des transactions.
Marché primaire
C’est le marché de l’émission des titres de valeurs par les entreprises (actions, obligations, warrants, etc.). Les entreprises s’introduisent en bourse.
Marché secondaire
C’est le marché de l’achat et de la vente des titres déjà existants. Les opérations sur le marché secondaire peuvent être négociée : – De gré à gré (Over The Counter) – Sur les marchés organisés
Mayssir (spéculation, pari)
La spéculation, le pari ou toute forme d’arrangement entre parties où le droit des contractants dépend d’un événement improbable. C’est notamment ce principe que l’on retrouve dans les jeux de hasard (loto, etc..).
Mourabahah (contrat)
C’est une opération d’achat-revente avec marge bénéficiaire et sans intention de spéculation. En substance, une convention de vente dans laquelle le vendeur déclare expressément le coût d’achat et la marge qu’il réalise dans l’opération. Cette marge peut être une somme forfaitaire et peut être basée sur un pourcentage du coût de revient Instrument financier très répandu dans les banques islamiques
Mousharaka (contrat)
Terme de droit des transactions commerciales. Contrat classique d’association. Plusieurs contributeurs financent une entreprise, partageant les profits selon un taux défini préalablement tandis que les pertes sont réparties entre eux en fonction de leur contribution au capital. Le principe sur lequel se fonde ce type de contrat est celui selon lequel en Islam, on ne peut subir des pertes que sur des choses auxquelles on a contribué. La gestion de l’entreprise est prise en charge par tous les contributeurs, une partie ou seulement un d’entre-eux.
OPCI – Organisme de Placement Collectif Immobilier
L’Organisme de Placement Collectif Immobilier est un produit de placement immobilier destiné au grand public. Son cadre juridique est largement inspiré de celui des organismes de placement collectif en valeurs immobilières (OPCVM), dont il reproduit les deux composantes: SICAV et FCP. En effet, les OPCI peuvent prendre la forme soit de sociétés de placement à prépondérance immobilière à capital variable (SPPICV), soit de fonds de placement immobilier (FPI).
OPCVM
Les OPCVM sont des structures qui permettent la gestion collective de fonds. Ils ont pour objet d’investir les fonds mis à leur disposition en valeurs mobilières. Ces valeurs mobilières sont des titres émis par des personnes morales publiques ou privées qui confèrent des droits identiques par catégorie et donnent accès, directement ou indirectement, à une quotité du capital de la personne morale émettrice ou à un droit de créance général sur son patrimoine. Pour simplifier, les OPCVM peuvent donc investir sur tous les supports (actions, obligations, marchés à terme…) et revêtir plusieurs forment juridiques (SICAV, FCP, etc.)
PSLA – Prêt Social en Location-Accession
Le Prêt Social en Location-Accession est un dispositif d’accession à la propriété mis en place par les pouvoirs publics en 2004. Il permet à des ménages sans apport personnel d’acquérir le logement qu’ils occupent avec un statut de locataires. Ce dispositif se compose de deux phases. Lors de la première phase, le logement est financé, comme dans le cas d’une opération locative classique, par un opérateur HLM. Le ménage occupant le logement acquitte une redevance composée d’une indemnité d’occupation, des frais de gestion et d’une épargne (« la part acquisitive »). A l’issue de la première phase, dont la durée peut être variable, le ménage a la possibilité d’opter pour le statut d’accédant à la propriété.
Qard Hassan
Prêt de bienveillance que l’on rembourse à l’échéance agréée sans intérêt ni part de profit ou perte dans l’affaire. Disponible de manière limitée et pour des périodes courtes, généralement pour le financement de petites affaires ou pour le soulagement de difficultés personnelles telles qu’un décès, des études …
Riba
Le terme arabe « ribâ » est tiré du verbe « rabâ » qui signifie « accroître », « augmenter ». Traditionnellement ce terme est traduit par « intérêt » et/ou « usure » qui est interdit en Islam. C’est un loyer obtenu sur le prêt de monnaie, ou encore un bénéfice obtenu sur la vente de monnaie. Or l’islam rend nécessaire que le gain résulte d’un travail ou au moins d’une participation par la prise de risque. La très grande majorité des juristes musulmans comprennent qu’il s’agit de la prohibition formelle de tout taux d’intérêt et de toute usure. En termes simples, elle couvre tout retour de l’argent pour l’argent, si l’intérêt est fixe ou variable, simple ou composé, et quel que soit le tarif.
Riba al fadl
Vente ou échange d’un bien contre un autre de même nature avec un surplus. Terme utilisé dans le cadre du commerce, il couvre toutes les transactions au comptant où il est question de paiement en espèces et de livraison immédiate de la marchandise. Il vise également toutes les pratiques commerciales conduisant à l’exploitation soit de l’acheteur, soit du vendeur par la malhonnêteté, la fraude ou les échanges injustes.
Riba an nnassia
A pour racine nassa qui veut dire remettre à plus tard, différer, ou attendre. Il s’agit de la somme payée pour l’usage de capitaux empruntés ou en contrepartie d’un rééchelonnement dans le paiement d’une dette. La prohibition du riba an nassia implique que le fait de fixer à l’avance un rendement positif, un intérêt, sur le prêt à titre de récompense pour l’attente n’est pas permis par la shari’a.
Risque financier
Le risque d’un titre financier représente les fluctuations de valeur de celui-ci ou, ce qui revient au même, la volatilité de la rentabilité du titre. Plus cette volatilité est élevée, plus le risque est élevé et inversement.
Salam (contrat)
C’est un contrat où le prix est payé au moment de la signature alors que la livraison du bien est remise à une date ultérieure fixée à l’avance. Pour être conforme aux prescriptions de la shari’a, cette formule doit faire l’objet de deux contrats indépendants l’un de l’autre. Le premier engage l’institution financière à acheter les marchandises auprès du fournisseur en contrepartie d’une avance tout en fixant la date de livraison en fonction des exigences de son client. Une fois ce contrat conclu, elle peut revendre la marchandise par le biais d’un contrat salam ou de versements échelonnés. La nature et la quantité des marchandises doivent être déterminées dans le contrat, ainsi que les modalités et délais de livraisons.
SCI – Société Civile Immobilière
Une Société Civile Immobilière est une société civile qui a pour but l’acquisition et la gestion de biens patrimoniaux immobiliers. La SCI est propriétaire des biens immobiliers, les associés détiennent les parts sociales de la SCI.
SCIAPP – Société Civile Immobilière d’Accession Progressive à la Propriété
Un bien immobilier détenu par une SCIAPP offre aux locataires de devenir acquéreurs des parts de la société correspondant à leur logement. Le rythme d’achat est fixé par le locataire (dont les ressources ne dépassent pas, à son entrée dans les lieux, les plafonds donnant accès à un logement HLM). Les sommes capitalisées sont productives d’intérêts garantis par l’organisme HLM propriétaire à l’origine de l’immeuble. En fin de parcours, le locataire ayant acquis la totalité des parts représentatives de son logement en devient propriétaire et entre dans une copropriété classique. Mais il peut aussi renoncer en cours de route et bénéficie à tout moment d’une garantie de rachat de ses parts au prix initial, non indexé.
Shari’a (Charia)
[Voie, chemin] Ce terme fait allusion au chemin droit, à la voie islamique, que suit le croyant sur le chemin de l’Islam. Il désigne par extension, l’ensemble des préceptes islamiques (structure normative des textes) qui répondent à des objectifs et finalités de cette voie universelle, et auxquels doit se conformer le musulman.
Shari’a Board – comité de conformité Shari’a
Le Shari’a Board est une entité indépendante composée de juristes spécialisés dans la jurisprudence commerciale islamique qui est chargée de passer en revue et de superviser les activités de la banque pour assurer leur conformité avec les principes de la sharia. Ce comité comprend en général de quatre à sept membres. Le comité se réunit à la fin de chaque année financière pour un audit religieux des opérations financières et d’investissement de la banque. A l’issue de cet audit le conseil remet son rapport aux actionnaires et investisseurs de la banque. Ce comité assure une double gouvernance: celle relative à la conformité des transactions commerciales aux principes de la sharia et celle relative au respect par les dirigeants et par la banque de l’éthique islamique ou « souloukiat ».
Société cotée en bourse
Société dont les actions ont été introduites sur une bourse de valeurs mobilières marquant ainsi son ouverture à un public extérieur. L’introduction en bourse est synonyme d’augmentation du capital et d’émissions d’emprunts.
Sounna
Linguistiquement Sounna signifie la direction. Seconde source de législation dans l’Islam après le Coran, la sounna est traduite par certains oulémas comme la voie, la méthodologie et la tradition prophétique. Elle désigne en effet tout ce qui est relaté comme parole, acte, approbation ou comportement inné du Prophète Mohamed (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) et qui pourrait servir d’argumentation pour une prescription juridique du droit musulman.
Spéculateur – Spéculation
Le spéculateur est celui qui fait un pari sur l’évolution future d’une valeur. Par anticipation des niveaux de cours, il prend un risque, et espère tirer des profits des différences de prix existant, en spéculant à la baisse ou à la hausse. Dans la finance conventionnelle, spéculer revient à prendre une position contraire à la tendance en cours : c’est se porter vendeur quand on pense que les cours vont baisser (et qu’ils sont donc au plus haut !), acheteur quand on pense qu’ils vont monter. En prenant position, les spéculateurs apportent de liquidité au marché : ils sont les vendeurs des investisseurs qui veulent acheter, les acheteurs de ceux qui veulent vendre. C’est une activité risquée, puisque contrairement aux investisseurs ou aux corporates, les spéculateurs parient simplement sur l’avenir.
Sukuk
Le sukuk est un produit obligataire islamique qui est à la finance islamique ce que les Asset backed Securities (ABS) sont à la finance conventionnelle. Il a une échéance fixée d’avance et est adossé à un actif permettant de rémunérer le placement sans recourir au principe de l’intérêt. Sans surprise, les sukuks sont structurés de telle sorte que leurs détenteurs courent un risque de crédit, et reçoivent une part de profit et non un intérêt fixe et commun à l’avance comme dans un ABS. Les produits sous-jacents des sukuks peuvent être représentés par des contrats tels l’ijara, la musharaka ou la mudharaba.
Thésaurisation
La thésaurisation est le fait d’amasser et de conserver son argent sans le faire circuler ni fructifier, c’est aussi le conserver sans objectif précis. C’est un acte interdit dans la religion musulmane car elle est assimilée à de l’épargne négative. En effet, elle empêche l’argent de circuler, freine le développement économique et éloigne la société de ses objectifs de bien être social.
Titrisation
La titrisation est un montage financier qui permet à une société d’améliorer la liquidité de son bilan. Techniquement, des actifs sélectionnés en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés dans une société ad hoc qui en fait l’acquisition en se finançant par l’émission de titres souscrits par des investisseurs. Initialement cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie de leurs encours c’est-à-dire transformer en titres négociables des prêts à la clientèle. Actuellement, les spécialistes proposent à certains grands groupes industriels de titriser des créances commerciales de façon récurrente, de titriser des immeubles d’exploitation, stocks… en bref de rendre liquide presque tout le bilan.
Viager
Qualifie une opération qui fait intervenir le « temps de vie » d’une personne.
Waqf
D’un point de vue linguistique veut dire immobilisation (habs) c’est le fait de se dessaisir d’une chose ou le fait de renoncer à faire la chose. Le waqf est une donation pieuse faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre et devient inaliénable.
Zakat al maal
[Pureté, accroissement, bénédiction] Troisième pilier de l’Islam, on désigne par ce terme l’obligation faite à chaque musulman possédant un minimum vital (le Nisâb) de verser annuellement une partie de ses biens en charité. Le taux à payer, diffère selon le type de propriété possédé. C’est un impôt obligatoire. Pour les particuliers, la zakât est tout simplement l’impôt sur l’épargne. Elle correspond à 2,5 % de l’épargne du musulman si cette épargne est supérieure ou égale à un montant de 85 grammes d’or, soit actuellement environ 1200 euros, et si elle subit une révolution annuelle (en suivant le calendrier musulman). Le musulman est tenu de calculer chaque année lunaire (hégire) ce montant et le donner aux gens les plus pauvres de sa communauté en commençant par sa famille (à l’exception de ceux qui sont à sa charge) et ses voisins.