Après une mise au point sur la situation actuelle des choses, il a tenté de mettre en exergue les principaux atouts de la banque islamique de détails. M. Seddiki a également mis l’accent sur les opportunités que présentent ce système financier en terme de relance de croissance et de manière plus générale sur sa capacité à contribuer au développement économique et social et à la création d’emplois.
Deux points ont cependant retenus son attention :
- D’une part, l’idée selon laquelle l’ouverture de banques ou de fenêtres proposant des produits conformes à la Sharia provoquerait la perte d’une clientèle non désirante de tels produits. Quand bien même la crainte est légitime mais elle n’en demeure pas moins infondée. Jusqu’à ce jour aucune étude sérieuse n’a été mené corroborant de tels propos. C’est dans cette perspective que Cheikh Seddiki encourage non seulement les études et la recherche qui permettront d’apporter de véritables statistiques démontrant la tangibilité ou non de cet a priori, mais qui plus est le développement d’outils d’évaluation de la demande sur le sol français. Une telle démarche serait, selon lui, à même d’ajuster avec plus de précision l’offre à la demande.
- D’autre part, les méthodes employées par les banques islamiques ont prouvé leur efficacité et surtout leur résistance face à la crise mondiale. C’est en ce sens qu’il préconise, sans ambages, l’intégration des techniques bancaires islamiques dans le droit civil français. Conscient des obstacles aux quels est confronté la banque islamique de détails dans le contexte européen, mais aussi français, le président de l’ACERFI propose d’accorder une attention particulière, entre autres, à la gestion des risques.
C’est sur une liste de pistes de réflexion que c’est conclue l’intervention de cheikh Zakaria Seddiki.
Nous vous proposons ci-dessous le support de sa présentation au format « PDF ».
