Question : Je prête 10000 unités de monnaies à quelqu’un et, après un an, il me les rend intégralement. Le problème, c’est que durant la période de prêt, la monnaie du pays où je vis se dévalue de moitié. Dans un tel cas de figure, puis-je lui réclamer 20000 unités de monnaie en guise de remboursement ?… Ou dois-je me contenter de la restitution des 10000 unités de monnaie, tout en sachant que mon pouvoir d’achat avec cette somme a été divisé par deux ?
Nous allons tenter de répondre dans le présent document à cette question qui nous est très souvent posée par nos lecteurs.
Moufti Taqi Ousmâni a réalisé une étude détaillée sur la question des fluctuations de la valeur de la monnaie et les différents effets qui en découlent, à la lumière de nos références religieuses.
Une bonne partie de sa recherche a justement été consacrée à la question de savoir s’il y aurait une possibilité en Islam de lier le remboursement des emprunts et des dettes avec l’indice des prix. Dans ses écrits, il mentionne que, selon certains économistes musulmans, il serait tout à fait permis de prendre en considération les fluctuations de valeur de la monnaie lors des remboursements des dettes (ce qui correspond, dans l’exemple que vous citez, au premier cas de figure). Ils arguent en effet que le surplus qui est ajouté lors du remboursement ne doit pas être considéré comme de l’intérêt, vu qu’il ne s’agit là que de restituer une valeur équivalente à la valeur initialement empruntée, même si entre temps le montant en monnaie a baissé. Selon eux, il n’y a donc pas eu un quelconque ribâ, vu que les valeurs échangées n’ont pas varié.Téléchargez l’intégralité de l’artcile en cliquant ici : Article